Twitter vient de
se faire acheter tout rond par Elon Musk, l’homme le plus ceci et le plus cela de la planète. Depuis, dans ce réseau social, on ne
cesse de piailler son angoisse existentielle : les utilisateurs s’inquiètent
d’un possible virage de la plateforme vers l’extrême droite libertarienne, ils craignent que les appels à
la « liberté d’expression » du nouveau propriétaire n’annoncent un
accroissement de la désinformation, ils redoutent que rapplique dans Twitter un certain utilisateur
(et ex-président des États-Unis) toxique. D’aucuns annoncent par le biais
d’un gazouillis solennel leur départ définitif de Twitter. Ne
voulant surtout pas demeurer en reste par rapport aux dernières tendances à la mode,
votre humble serviteur se voit forcé d’envisager lui aussi la fuite. Voici
un résumé de mes préparatifs.
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Je prépare mon départ de Twitter. Je viens de m’acheter un vieux CB sur
Kijiji. Je scanne les ondes à la recherche de contenu intéressant. Pour le
moment, c’est silence radio.
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Je prépare mon départ de Twitter. Je suis sorti sur le pas de ma porte et je
me suis mis à crier aux quatre vents des aphorismes de mon cru. Le voisin a
appelé la police.
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Je prépare mon départ de Twitter. Depuis, je dis à haute voix toutes
les niaiseries qui me passent par la tête. Ma blonde, que je croyais pourtant habituée
après toutes ces années de vie commune, vient de demander le divorce.
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Je prépare mon départ de Twitter. J’ai envoyé par télégramme des mots d’esprit
à toutes mes connaissances. Je n’ai soudain plus d’amis.
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Je prépare mon départ de Twitter. J’ai renouvelé ma carte de membre du Club
des Lions.
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Je prépare mon départ de Twitter. J’ai mis à la poste des centaines de
missives avec l’ambition de démarrer une chaîne de lettres planétaire. Je vous
dis pas ce que ça m’a coûté en timbres.
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Je prépare mon départ de Twitter. Je me suis inscrit à des cours de danse
sociale. Olé.
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Je prépare mon départ de Twitter. Je suis allé voir ce qui se passe sur
LinkedIn. (Bin non, je déconne.)
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Je prépare mon départ de Twitter. D’accord, la
twittérature est morte, mais les aphorismes se portent très bien et les chiens
aboient et la caravane passe.
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Je prépare mon départ de Twitter. Je fais des provisions en vue d’une retraite
en solitaire sur l’île déserte de mon blogue.
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