25 novembre 2021

Une brève analyse lexicale du premier roman de Dany L***


J’ai entrepris la lecture du premier roman de Dany Laferrière. Il s’agit d’une édition en numérique toute récente (Typo, 2021) de ce roman paru à l’origine en 1985. Le format numérique permet de faire à loisir des recherches dans le texte, ce qui m’a donné l’idée de réaliser une analyse lexicale à la bonne franquette en utilisant le texte du roman comme corpus. En voici les résultats.

  • On relève dans le texte du roman pas moins de 168 occurrences du mot n*** ainsi que 66 occurrences du mot n***.
  • On y trouve également trois occurrences de n***, deux de n***, une de n***, mais aucune de n***

  • Notons au passage l’unique occurence du néologisme n***, qui pourrait être une espèce de mot-valise composé de n*** et de écriture, mais qui pourrait aussi n’être qu’une coquille. Comme c’est le cas pour de trop nombreux livres francophones, l’édition numérique semble être le résultat d’un travail plus ou moins bâclé. Le texte se voit ainsi affligé de trop nombreuses coquilles et autres erreurs de formatage. Par exemple, on peut lire jamtbes au chapitre XIII.

  • Par ailleurs, dans un tout autre ordre d’idée, on retrouve 76 occurrences de n*** et 21 occurrences de n***. Quant à elles, les formes n*** et n*** totalisent 21 occurrences.

  • De par sa thématique et compte tenu de son ton, on ne se surprendra pas de retrouver dans ce texte un vocabulaire d’une nature, disons, égrillarde. Ainsi en est-il de p*** (4 fois), de p*** (4 fois aussi) et de p*** (3 fois). Il faut dire que le narrateur fait une légère fixation sur cette partie de son anatomie. Enfin, nos recherches ont produit trois occurrences de v***, mais aucune de v***. Nous laissons au lecteur le soin de tirer ses propres conclusions.


Tableau 1 — Occurence de mots en N




Tableau 2 — Occurence de mots en P et en V


Mes impressions sur ce roman ? Disons que, bien que j’aie décelé une certaine dose de n***, j’ai aussi apprécié le côté n***, voire la n*** assumée de cette prose. Mais, bien sûr, cette position n’engage que moi. Je laisse aux exégètes le soin de faire une critique compétente de cette oeuvre qui est sans conteste devenue un classique de la littérature québécoise.