Piqueupe. J’ai d’abord cru à une mauvaise blague d’Antidote.
Je lance une recherche et constate que le Wikitionnaire possède aussi un article piqueupe, lequel cite Marcel Aymé :
« On fera marcher le piqueupe. Je danserais avec le héros du jour ! »
Marcel Aymé, La Tête des autres, Le Livre de poche, 1952, p. 25 (via Wikitionnaire).
Je continue à fouiller et repère le mot chez d’autres auteurs français.
« Il fit donc fonctionner le piqueupe qui se mit à débagouler Travadja la moukère et le Boléro de Ravel, et, lorsque des luxurieux supposant quelque danse du ventre se furent arrêtés devant l'établissement, il dégoisa son boniment. »
Queneau, Pierrot mon ami, 1942, p. 80 (via CNRTL).
« Un astucieux a branché le piqueupe de l’auberge. Et tout le monde s’est mis à danser. »
Frédéric Dard, Le standinge selon Bérurier, Éditions Fleuve Noir, 1965, p. 141 (via Google Books).
J’en conclus que l’usage du mot est fantaisiste. Il se marie à merveille aux standinge et autres travelingue. Il est tout à son aise chez Queneau, qui affectionne les néologismes et les créations phonétiques (on se rappelera le célèbre incipit de son roman Zazie dans le métro : « Doukipudonktan »).
Je remarque aussi au passage que tous ces piqueupes sont des tourne-disques et n’ont rien de véhicules automobiles. Bref, le piqueupe d’Antidote a l’air de rouler un tantinet dans le champ.
Il ne faut pas croire tout ce qu’on lit dans les dictionnaires.