Les lieux communs sont comme la poussière, c’est fou la vitesse avec laquelle ils couvrent les choses. Cela fait moins de trois semaines que la pandémie causée par le coronavirus SARS-CoV-2 nous force au confinement que déjà ils abondent. Cherchant toujours à faire œuvre utile, le Machin à écrire a répertorié pour vous quelques poncifs qui vous permettront de formuler une opinion sans effort. Vous êtes un chroniqueur ou un éditorialiste en panne d’inspiration alors que l’heure de tombée approche ? Vous vous cherchez des sujets branchés à aborder lors de votre prochain cocktail virtuel par vidéoconférence ? Voici quelques idées toutes faites qui sauront divertir votre auditoire. Vous n’avez qu’à ajouter de l’eau chaude, brasser et servir.
- Malgré la pandémie et le taux de satisfaction record à l’égard du gouvernement provincial, il ne faut surtout pas perdre son esprit critique.
- Les métaphores militaires (la rhétorique guerrière) pour parler de la pandémie, c’est mal.
- C’est bien beau la pandémie, mais pendant ce temps… [insérer ici une dissertation ayant pour thème le sujet obsessionnel qui occupe toutes vos pensées].
- Voici tout plein de chiffres et quelques courbes et voilà ce que j’en conclus suite à une formation accélérée en épidémiologie sur les réseaux sociaux (ou grâce à la traduction dans mes mots d’un article du Guardian ou du New York Times).
- Ça va mal et on aurait dû faire comme ce paradis sur Terre qu’est la Corée du Sud (sur l’air de « Ça va mal et on devrait faire comme ce paradis sur Terre qu’est la Scandinavie »).
- Les (au choix) { piétons, coureurs, cyclistes, clients au supermarché } ne savent pas comment se comporter pour maintenir la distance recommandée de deux mètres avec les autres et voici, selon moi, comment les gens devraient se comporter.
- Sur le thème « rien ne sera plus comme avant » je m’improvise futurologue et j’explique, à mon pas très humble avis, de quoi sera assurément fait le futur post-coronavirus.
- Et enfin, l’indémodable classique : voici un témoignage (échantillon de n=1), ce qui me permet de généraliser une théorie pour tout n.