Depuis des années, dans ce blogue, j’ai l’habitude de publier des trucs amusants en guise de cadeau de Noël à mes lecteurs — des revues de l’année ou la série Pis, ton manuscrit ?.
Oublions Noël un moment. Cette année, ce sera autre chose.
Mon père est mort cette année, le jour du solstice d’été. J’ai écrit une courte série de poèmes pendant les derniers mois de sa vie. J’ai intitulé ça Tes derniers jours. Une revue de poésie vient de me refuser ce texte et je m’en suis presque senti soulagé; c’est si intime, trop premier degré, je ne suis même pas certain que ce soit de la poésie. Alors, je me suis dit : pas question de publier ça dans mon blogue.
Ensuite, j’ai réfléchi. Écrire, c’est prendre des risques. Je me suis dit que, dans le doute, ce n’était pas à moi à décider. C’est ça aussi, l’autopublication : même si on est son propre éditeur, il faut savoir dire « Fuck l’éditeur ».
Si je commence à refuser mes propres manuscrits, je suis pas sorti du bois.
C’est aujourd’hui le solstice d’hiver. Les événements sont encore récents, la plaie, ouverte. Il n’y a pas de bon moment pour les sujets graves; ils s’imposent et bousculent. Ainsi soit-il. Je publierai cette série de cinq poèmes dans les prochains jours, selon un horaire irrégulier. Restez à l’affût, cher lecteur.
Ensuite, j’ai réfléchi. Écrire, c’est prendre des risques. Je me suis dit que, dans le doute, ce n’était pas à moi à décider. C’est ça aussi, l’autopublication : même si on est son propre éditeur, il faut savoir dire « Fuck l’éditeur ».
Si je commence à refuser mes propres manuscrits, je suis pas sorti du bois.
C’est aujourd’hui le solstice d’hiver. Les événements sont encore récents, la plaie, ouverte. Il n’y a pas de bon moment pour les sujets graves; ils s’imposent et bousculent. Ainsi soit-il. Je publierai cette série de cinq poèmes dans les prochains jours, selon un horaire irrégulier. Restez à l’affût, cher lecteur.
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Ces quelques quatrains sont à la mémoire de mon père.
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Tes derniers jours
1. La sentence
2. Au cas où
3. À l’hôpital
4. Un sursis
5. Le dernier jour