C’est une des grosses fins de semaine du Festival des couleurs(MD), ce moment de l’année où au Québec, les citadins se rendent en campagne pour constater de visu que le feuillage des arbres change de couleur à l’automne. Ça grouille de monde dans le canton; le trafic automobile est continu sur la rue principale et les hôtels sont pleins. Dans notre quartier, c’est le calme plat, comme d’habitude. Puisque le couvert végétal est principalement constitué de cèdres et de pins, les seules couleurs que j’aperçois par la fenêtre de la salle à manger sont le vert, le marron et un peu de jaune. J’observe en sirotant mon café les aiguilles de pin qui tombent sur le terrain et sur le trottoir. C’est la saison de la mue et donc aussi celle du ramassage des aiguilles. Un combat permanent. Ça occupe son homme.
La nuit a été froide et il fait un temps superbe ce matin. Le ciel a ce bleu rare des belles journées d’automne. La météo annonce que ça sera comme ça toute la journée. Pour ma part, j’annonce la cohue en ville et dans les sentiers du parc national.
Ma copine reprend vie à l’étage. Un écureuil vient gosser au pied du pin. Les aiguilles continuent de tomber. Les voisins d’en face sortent en voiture. Un pick-up géant passe dans la rue. Ma tasse est vide, la cafetière à piston aussi. Ce texte tire à sa fin. La journée peut commencer.