19 mai 2019

Vive le printemps

Les prévisions de la météo disent qu’en ce moment, il y a 80 pour cent de probabilité de pluie intermittente. Pas de chance, on est tombé pile dans le 20 pour cent restant : de la pluie en continu. Il ne fait que huit degrés, il pleut à verse. Vive le printemps. Aujourd’hui, il faut que je trouve le courage de sortir courir une heure et quart. Que je le trouve ou non, je dois y aller. Ce n’est pas le moment d’abandonner mon entraînement, la course est dans une semaine.

Le soleil fait la grève. Ça pousse quand même dans les plates-bandes et dans le sous-bois. Le gazon est vert tendre, les pissenlits, abondants. La nature s’est mise en mode printemps, aussi merdique soit-il. Un printemps lancinant. Bientôt juin et le chauffage fonctionne encore.

Plus tard, la pluie se calme un peu. Peut-être progresse-t-elle vers l’intermittence et de l’intermittence à l’absence? Dans tous les cas, avant que cette journée ne se termine, je vais devoir aller geler dehors pendant soixante-quinze minutes. Seule bonne nouvelle : les corvées extérieures du jour ont été annulées pour cause de mauvais temps. Je procrastine donc la conscience tranquille. Effoiré dans le divan, les jambes sous une couverture, je lis, je cogne des clous; comme on dit souvent au printemps : on ne s’ennuie pas de l’hiver.

Plus tard, les prévisions de la météo se ravisent : à 14 heures, il fera 13 degrés et ce sera généralement nuageux. Je le prends comme une bonne nouvelle. Je courrai donc au sec. Vive le printemps.