Nous avions à la maison une traîne sauvage, le modèle classique en planche de bois dont l’avant est recourbé. Elle était équipée, il me semble, d’un petit tapis légèrement rembourré au motif carreauté. Il existait aussi à l’époque des traînes sauvages en aluminium, mais celle-là était en bois, j’en suis presque certain. Mes souvenirs de glissade mettant en scène ce traîneau sont vagues et donc peu fiables. Il faut dire que Saint-Hyacinthe, contrée des champs de blé d’Inde, est très plat : on comprendra que, par conséquent, la glissade n’est pas le sport national. Grâce aux efforts publicitaires de la compagnie K-Tel, les années 1970 ont connu l’apparition d’un nouveau sport d’hiver soi-disant épatant : les mini-skis Olympic 80. Il me semble qu’on en avait une paire à la maison; il s’agissait de skis très courts en plastique rouge avec des sangles qui permettaient de les fixer à nos bottes. Je ne me rappelle cependant pas les avoir jamais utilisés. Quant à la traîne sauvage, comme bien des objets de mon enfance, elle est disparue dans des circonstances inconnues (de moi). De toute façon, on dira ce qu’on voudra, mais pour glisser, une traîne sauvage en planche de bois ça ne vaut pas un beau Crazy Carpet en vinyle rose.