Hier midi, je suis allé dîner à un comptoir alimentaire du centre-ville. Derrière moi dans la file, deux anglophones ont commandé leur repas en français. À la caisse, la jeune caissière anglophone — elle avait un accent — leur a adressé la parole en français. Il n’y a pas eu de scandale linguistique et mon identité de Québécois de souche chillait allègrement. Tout le monde m’a semblé d’excellente humeur.
En croquant dans mon sandwich-pita aux falafels, je me suis dit que, coudonc, on dirait que je suis toujours au mauvais endroit au mauvais moment quand le français perd du terrain à Montréal.