9 août 2017

Téléjournal de dix-huit heures

Les migrants se massent à la frontière, il paraît que ça excite les chroniqueurs de droite.

Kim Jung Un possède un petit missile et Donald Trump bombe le torse.

J’entends la télé de la voisine par la porte-fenêtre ouverte. Je m’interroge sur l’espérance de vie des vieilles voisines.

La fin du monde est imminente et on s’imagine Trump qui enfile les rondes de golf.

« D’un point de vue citoyen (...) Des gens normaux (...) Un citoyen normal. » Qu’en est-il du point de vue citoyen des gens anormaux ?

« On a tendance à l’oublier, mais (untel) a gagné l’Omnium des États-Unis. » En effet, c’est le genre de chose qu’on oublie volontiers.

Et si je m’ouvrais une petite bière avant souper ?

« Humidex de 33. Température réelle 27. » Six degrés d’humidité.

L’été, les actualités sont aussi en vacances. Dix jours après, on parle encore de ces passagers qui, de retour de Belgique, ont attendu 5 heures dans un avion.

« Vaut mieux hein tiens que deux tu l’auras. », dit-il. Hein effet, mon vieux.

Cet homme d’affaires de Laval qui roule ses R : comment ses partenaires d’affaires peuvent-ils lui faire confiance ?

Les Haïtiens créent des liens entre Montréal, New York et Miami. Les Québécois passent leurs vacances à Old Orchard Beach.

Encore le coup de l’appel Skype qui plante en pleine entrevue.

Tiens, il me semble que le soleil se couche de plus en plus tôt.

Le monde en bref. Très bref. Toute petite planète, quand même.

Le reportage s’intitule : « Une sculpture à la poubelle. » Trois minutes de ma vie vont la rejoindre.

Le présentateur des nouvelles devrait laisser tomber le volet humour de son animation.

« On se revoit demain. Au revoir. » C’est ça, mon Maxence.