6 août 2017

Lire, c’est écrire un peu

J’ai lu hier une nouvelle de Don DeLillo intitulée The Itch qui a été publiée dans le dernier numéro du New Yorker et qui est aussi disponible sur le site web du magazine.

Trois détails m’ont particulièrement touché dans cette nouvelle.

D’abord, ce bref portrait d’un écriveron en travailleur de bureau :
« Joel was a fellow-member of the office staff. He wrote poetry when he was able to find the time and he’d recently stopped trying to get the work published. »
On marche sur la rue, on aperçoit son propre reflet dans une vitrine et on se demande un bref instant : mais qui est ce vieux monsieur?, avant de se reconnaître.

Ensuite, cet instantané de la vie de bureau :
« In the morning he walked along the hallway in the building where he worked, careful not to look directly at others heading toward their offices, four or five, suits and ties, blouses and skirts. »
J’aurais aimé écrire des choses aussi simples et fortes dans mon recueil La vie secrète du commis comptable.

Enfin, cette phrase qui à mon sens résume le personnage principal de la nouvelle et, peut-être, révèle le sens de la vie :
« You are nobody without the itch. »