16 avril 2015

Les choix difficiles

En vertu de notre nouvelle politique, les employés du service d’urgence (911) poseront dorénavant une série de questions visant à évaluer la rentabilité d’une intervention. Dans le cas par exemple d’un incendie, il sera possible de calculer si les revenus générés par les taxes municipales de la propriété qui se consume sont supérieurs aux dépenses encourues par la mobilisation d’une équipe de pompiers, incluant l’utilisation des véhicules d’urgence, l’entretien de l’équipement, etc. Si le retour sur investissement n’est pas assuré sur un horizon de trois ans, l’habitation sera tout simplement abandonnée à son sort : autant en effet la sacrifier plutôt que de gaspiller en pure perte les précieuses ressources du Service des incendies.

De même, si un contribuable est victime par exemple d’une attaque cardiaque, les préposés du service d’urgence pourront, grâce au questionnaire, évaluer si le PIB généré par ledit contribuable permettra ou non au gouvernement de recouvrir les sommes investies dans sa réanimation. Une équipe d’ambulanciers ne sera envoyée sur les lieux que si l’opération est jugée rentable.

Nous sommes persuadés que les usagers comprendront que dans le contexte actuel de rigueur budgétaire, nous nous devons de faire une gestion stricte et responsable des ressources limitées mises à notre disposition.