2 septembre 2014

Jérémiades: Spécial rentrée littéraire

(Image piquée au hasard du Web)


Bon. Pour souligner la rentrée littéraire cette année, je vais mettre à la poste une autre batch de manuscrits.

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Je lis un article dans lequel une lectrice d'une maison d’édition explique son travail:
Au bout de trois pages, on a une première idée de la qualité. Et on décèle aussitôt un ton nouveau.
(L'Express, Éditeurs cherchent chefs-d'oeuvre désespérément)

Je me demande: est-ce que ma prose distille « un ton nouveau »? Hum. Probablement pas. En toute honnêteté, en écrivant, je ne me dis pas: « Tiens, forgeons-nous un ton nouveau. » Peut-être est-ce là une partie de mon problème?

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Ce n'est pas que mon manuscrit soit inintéressant ou mal écrit. C'est simplement qu'il  ne correspond pas à la ligne éditoriale de la maison. C'est comme le type qui achète au dépanneur un billet de loterie qui n'est pas gagnant. Il n'y peut tout simplement rien.

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And then there are the would-be writers, those who have failed to be writers in the first place, a category which, if you believe what people tell you at parties, constitutes the bulk of the species.
(The New York Times: Failure is our Muse)

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Si je passe une semaine de plus sur cette hostie de nouvelle poche, j’arrête d’écrire et je ferme mon blogue.

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Question pratique: à raison de 5 ans par manuscrit (deux ayant été produits à date), combien de tentatives puis-je encore me permettre avant ma mort pour enfin atteindre le niveau de compétence suffisant qui me permettra de pondre un roman digne d'être publié? C'est que le temps file, là.

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Est-ce par curiosité morbide? Par masochisme? J'ai beaucoup lu sur les refus de manuscrit. Je sais, je n'aurais pas dû. C'est comme pour le Père Noël, il est préférable de vivre dans l'innocence.

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Peut-être qu’ils ont raison et que mon manuscrit, c’est de la marde.

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Je me rends compte que la nouvelle sur laquelle je travaille (péniblement) ne comporte aucune métaphore. Ce n'est donc probablement pas de la littérature. Hum. À moins que cela ne lui procure un « ton nouveau »?

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Quelqu’un a répertorié les lettres de refus reçues pour son manuscrit. Il y en a environ 150. Belle liste. Chacun ventile comme il peut.

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Un doute m’assaille: et si ce n'était pas une bonne idée d'envoyer mes manuscrits sur des disquettes en format WordPerfect 5.1?