Il est vendredi et vous vous rendez à la Place Bonaventure après le travail, vers 17h30, pour y cueillir votre kit du coureur, comme quelques milliers d'autres athlètes ont choisi de le faire. Dans cette foule, ça vous prendra plus d'une heure pour enfin vous extirper du labyrinthe formé par les kiosques des exposants. C'est long et pénible, mais au moins, le t-shirt est bleu foncé et non pas vert martien comme l'an dernier. De retour à la maison, il est tard, mais vous sautez dans vos shorts et vos espadrilles, question de vous faire un petit 5 km de jogging tranquille autour du parc, seulement pour garder la forme. En retirant vos chaussures, cependant, vous vous découvrez de subtiles douleurs ici (plante du pied) ou là (genoux). Ces symptômes viennent malheureusement confirmer les doutes qui vous assaillaient depuis quelques semaines: votre entraînement n'a pas été à la hauteur, manque de temps, manque d'assiduité, stress accumulé au bureau. Oui, pas de doute: ce sont bien là les signes précurseurs d'un début de commencement de possible fasciite plantaire. La machine ne baigne manifestement pas dans l'huile. À trop vous inquiéter au sujet de votre pied gauche, vous en venez à oublier les spaghettis que vous aviez mis à cuire. Alors que vous tentez de détacher la motte de pâtes collées au fond de la casserole, vous avez la vague impression que les éléments se liguent pour vous empêcher de réaliser le rêve de votre vie: devenir marathonien. Découragé, vous songez même à déclarer forfait et tout simplement rester au lit dimanche matin.
Ce à quoi nous répondons: Non! N'en faites rien! Gardez le moral, que diable, car nous avons pour vous deux excellentes nouvelles:
- On annonce de la pluie dimanche.
- Il y a un beau spectacle gratuit de Marjo après la course.
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À trente-six heures du départ, votre entraînement est maintenant complété. Nous ne pouvons donc plus grand-chose pour vous. Comme ultime conseil, nous nous limiterons à vous rappeler l'importance de la visualisation.
Mot quasi-magique que répètent tous les entraîneurs, élément fondamental du coffre à outil de tout sportif de pointe, la visualisation est essentielle (il en a d'ailleurs déjà été question dans ce blogue). C'est pourtant simple: vous voulez améliorer vos chances de performer? Visualisez! Si c'est bon pour les quilles et le tir à l'arc, on ne voit pas pourquoi ça ne serait pas bon pour la course! Or, nous recevons un courrier abondant de futurs marathoniens semi-amateurs et la même question revient souvent: visualiser, d'accord, je veux bien, mais quoi? Que doit-on visualiser? La réponse est simple: visualisez votre objectif. Avant et pendant votre épreuve, il vous faut visualiser votre objectif, se le représenter mentalement, le désirer plus que tout. Or, quel est votre objectif au Rock 'n' Roll Marathon Oasis de Montréal 2013? Boire une bonne Michelob ULTRA bien fraîche à l'arrivée, bien sûr! Commencez donc dès maintenant à visualiser un verre de Michelob ULTRA et n'égarez surtout pas le petit coupon joint à votre dossard. Michelob ULTRA: la bière des marathoniens!