(Une photo, je ne sais pas pourquoi, mais il faut toujours mettre une photo au début d’un article de blogue) |
Il fait chaud et humide. C’est le sujet de conversation, aujourd’hui. Je suis rentré du travail tôt, ce qui n’est pas mon habitude. La panne du métro d’hier était finalement causée par les feux de forêt au nord du Québec, quelque chose à voir avec la chaleur, les lignes de haute tension qui descendent vers le sud, un mécanisme de délestage. En tout cas, c’est ce qu’ils ont dit à la télé. Ils auraient bien pu expliquer que c’était dû à une conjonction de planètes ou à l’action d’une armée de farfadets, ç’aurait été du pareil au même.
Liste de choses que je n’ai pas faites aujourd’hui : je n’ai pas acheté un billet de loterie, je n’ai pas eu le hoquet, je n’ai pas cité un aphorisme célèbre, je n’ai pas retiré de billets au guichet automatique, je n’ai pas laissé de vêtements chez le nettoyeur, je n’ai pas fait mon jogging, je ne me suis pas coupé les ongles, je n’ai pas parlé en anglais, je n’ai pas utilisé Power Point, je n’ai pas compté le nombre de jours avant mes vacances, je n’ai pas pleuré, je ne me suis pas fait piquer par un moustique, je n’ai pas fait la vaisselle, je n’ai pas gravi l’Everest, je n’ai pas lu une seule page du roman que j’ai entamé il y a déjà plusieurs semaines, je n’ai pas appelé ma mère, je n’ai pas pensé au sens de la vie, je ne me suis pas fait solliciter par un clochard, je n’ai pas eu peur, je n’ai pas utilisé le mot quétaine, je n’ai pas fait de calembours, je n’ai pas appris à jouer de la guitare, je n’ai pas résolu de sudoku, je n’ai pas inventé le bouton à quatre trous, je n’ai pas pris le métro, je n’ai pas porté de cravate, je n’ai pas adopté un(e) petit(e) Chinois(e), je n’ai pas fait le plein de la voiture, je n’ai pas signé de chèque, je ne suis pas allé au dépanneur, je n’ai pas dit « Je t’aime » à ma copine, je n’ai pas cru bon me remettre en question. Par contre, la journée n’est pas finie.
L’univers continue son expansion. Le soleil brûle de l’hydrogène. Jusqu’à nouvel ordre, mon cœur continue de battre. Ce n’est pas que je veuille me plaindre, mais il me semble que ma vie soit bien peu de chose. Mon blogue est une catastrophe. Pas assez d’humour et de GIF animés. Pas assez de pouésie et de photos de chats. Pas assez autobiographique et épicurien. Peut-être devrais-je enfin m’abonner à Facebook?
Il fait chaud et humide. Il est passé vingt heures, en ce jeudi 4 juillet 2013. J’écris un article de blogue. Un jour, peut-être, des archéologues tomberont sur ce texte. Je me demande bien ce qu’ils penseront alors des mœurs de l’homo sapiens sapiens du vingt-et-unième siècle. Voici ce que j’aurais à leur dire : nous avons chaud, les feux de forêt détraquent nos cités, nous ne nous faisons pas trop d’illusions. Et cette fixation pour les chats, la bouffe et les couchers de soleil, ce n’est qu’un malentendu. Un grand malentendu.
Liste de choses que je n’ai pas faites aujourd’hui : je n’ai pas acheté un billet de loterie, je n’ai pas eu le hoquet, je n’ai pas cité un aphorisme célèbre, je n’ai pas retiré de billets au guichet automatique, je n’ai pas laissé de vêtements chez le nettoyeur, je n’ai pas fait mon jogging, je ne me suis pas coupé les ongles, je n’ai pas parlé en anglais, je n’ai pas utilisé Power Point, je n’ai pas compté le nombre de jours avant mes vacances, je n’ai pas pleuré, je ne me suis pas fait piquer par un moustique, je n’ai pas fait la vaisselle, je n’ai pas gravi l’Everest, je n’ai pas lu une seule page du roman que j’ai entamé il y a déjà plusieurs semaines, je n’ai pas appelé ma mère, je n’ai pas pensé au sens de la vie, je ne me suis pas fait solliciter par un clochard, je n’ai pas eu peur, je n’ai pas utilisé le mot quétaine, je n’ai pas fait de calembours, je n’ai pas appris à jouer de la guitare, je n’ai pas résolu de sudoku, je n’ai pas inventé le bouton à quatre trous, je n’ai pas pris le métro, je n’ai pas porté de cravate, je n’ai pas adopté un(e) petit(e) Chinois(e), je n’ai pas fait le plein de la voiture, je n’ai pas signé de chèque, je ne suis pas allé au dépanneur, je n’ai pas dit « Je t’aime » à ma copine, je n’ai pas cru bon me remettre en question. Par contre, la journée n’est pas finie.
L’univers continue son expansion. Le soleil brûle de l’hydrogène. Jusqu’à nouvel ordre, mon cœur continue de battre. Ce n’est pas que je veuille me plaindre, mais il me semble que ma vie soit bien peu de chose. Mon blogue est une catastrophe. Pas assez d’humour et de GIF animés. Pas assez de pouésie et de photos de chats. Pas assez autobiographique et épicurien. Peut-être devrais-je enfin m’abonner à Facebook?
Il fait chaud et humide. Il est passé vingt heures, en ce jeudi 4 juillet 2013. J’écris un article de blogue. Un jour, peut-être, des archéologues tomberont sur ce texte. Je me demande bien ce qu’ils penseront alors des mœurs de l’homo sapiens sapiens du vingt-et-unième siècle. Voici ce que j’aurais à leur dire : nous avons chaud, les feux de forêt détraquent nos cités, nous ne nous faisons pas trop d’illusions. Et cette fixation pour les chats, la bouffe et les couchers de soleil, ce n’est qu’un malentendu. Un grand malentendu.