Ces jeunes venus du fin fond de la Saskatchewan, qui débarquent à Montréal, rêvant de percer dans le marché mondial de la musique underground, qui s'installent dans un petit appartement du Mile End, se composent un look – jeans à jambes étroites, chemises à carreaux, barbe, lunettes à monture épaisse, casquette promotionnelle – émulant en cela d'autres jeunes venus avant eux du fin fond d'une province du Canada anglais, sitôt arrivés les voilà qui vont se planter matin, midi et soir dans le métro pour y chanter en anglais de maladroites chansons folk ou hip-hop: est-ce bien de cela dont il est question quand on parle du Montreal Sound?