J'ai été en mission au supermarché cet après-midi, question d'assurer un approvisionnement adéquat en nourriture et articles ménagers. Notre confort dépend de ces sorties. Je crois avoir réussi à choisir les légumes les moins flétris dans les étals, tout en limitant mon choix à ceux qui ne provenaient pas de l'autre bout du monde. Ai réussi également à éviter que des denrées bourrées de calories vides ne sautent dans mon chariot. Le papier hygiénique ultra doux d'une marque populaire en format de trente-deux rouleaux de double grosseur était en solde. J'ai passé outre.
Nous ne savons pas si la voisine a enfin retrouvé son gros chat roux, n'ayant pas établi de contact social depuis une semaine ni avec elle, ni avec son copain. Je pose l'hypothèse qu'après ces quelques jours sans l'avoir aperçue, la voisine devrait toujours avoir les cheveux rouges.
Je constate que lorsque la télé est éteinte, le calme règne dans la maison. Malgré cela, les rebondissements ne manquent pas: j'ai fait la vaisselle ce matin et J*** la fait encore à cette heure. Elle lave les ustensiles qu'elle a préalablement utilisés pour fabriquer des muffins, lesquels cuisent actuellement au four, remplissant la maison d'une odeur appétissante.
Peut-être qu'au moment où j'écris ces lignes, un cancer se développe dans ma prostate ou mon côlon. Je n'en sais rien. Je me sens plutôt bien, quoique ma conscience soit quelque peu froissée de ne pas être allé courir cet après-midi, préférant procrastiner. Ai-je dit qu'il pleut?
Par ailleurs, je n'ai ajouté qu'à peine deux paragraphes à mon Grand projet ambitieux. Mon blogue a reçu 19 visites aujourd'hui.
Le voyage s'allonge, mais l'équipage tient le coup. Nous ne savons toujours pas si nous verrons bientôt poindre à l'horizon les côtes d'un nouveau monde. Pour l'heure, la mer et le ciel s'étendent à l'infini dans toutes les directions. Nous espérons que demain le vent sera favorable et que Dieu veillera sur nous.
Journal de bord du capitaine, en ce jour du huit juin de l'an de grâce deux mille treize.