8 avril 2012

Le Journal de Montréal et la théorie de la gravité universelle

Depuis une semaine, je suis victime d'une promotion du Journal de Montréal et reçois ce journal quotidiennement à ma porte. Cela me permet de me familiariser avec la culture intellectuelle un peu particulière de ce journal, que je ne peux m’empêcher de feuilleter rapidement avant de le mettre au recyclage.

Ainsi, l'édition de vendredi dernier (6 avril 2012) titrait en une : « IL SURVIT À UNE CHUTE DE 3 ÉTAGES ».

La une du 6 avril, toute en subtilité

On lit cela et on se dit qu’il ne se passait sans doute pas grand-chose dans le monde ce jour-là pour qu’on choisisse de mettre de l’avant ce fait divers avec un titre dont la taille appellerait un événement de l’ampleur, disons, d’une troisième guerre mondiale. En même temps, on se demande: « Il survit à une chute? Qu’est-ce que ce type faisait dans une chute? La Chute Montmorency? Une chute à déchet? Ciel! Ventre-saint-gris! Mais de quoi parle-t-on ici? »

Heureusement, l’équipe éditoriale du Journal de Montréal a pensé à tout. Le lecteur peu au fait de la théorie de la gravitation trouvera en page 5 de la même édition un diagramme simplissime expliquant en quoi consiste le concept de « chute ».

Grâce à un schéma simple, on explique en quoi consiste le concept de chute

On ne pourra pas dire que le Journal de Montréal ne fait pas œuvre pédagogique auprès des masses prolétariennes!

On apprend par ailleurs que le malheureux ouvrier ayant fait cette chute de trois étages (voir le schéma plus haut) fait partie d’un groupe rock de Repentigny. On ne doute pas que ce groupe sera très bientôt en vedette à Star Académie, convergence oblige.