15 mai 2010

Tragi-comédie

Un sondage révèle que les humoristes représentent maintenant plus de 50% de la population québécoise. Ces chiffres viennent confirmer la présence toujours grandissante des humoristes tant professionnels qu’amateurs dans les médias et dans la société québécoise en général.

Précisant qu’il ne se laissait jamais influencer par les sondages, le Premier ministre a immédiatement abrogé le parlement et annoncé par voix de communiqué qu’il gouvernerait dorénavant par décret. Lors d’un point de presse, le Premier ministre a précisé cette action: « La population n’a plus aucun intérêt pour la chose politique et, au fond, peut-on lui en vouloir? Qui a encore le loisir de perdre son temps à suivre ces débats incessants, ces commissions parlementaires et autres activités non-productives du monde politique. Il est temps de passer aux choses sérieuses et de diriger le Québec vers son destin: un lendemain bien géré, mou et beige. » Lui-même ancien membre d’un groupe d’humoristes très populaire il y a une quinzaine d’année, le Premier ministre a conclu son allocution en poussant quelques bonnes blagues, provoquant l’hilarité des journalistes présents.

Dans un lettre ouverte publié dans le magasine humoristique « Grosse Farce », l’Association des humoristes du Québec indique qu’elle se réjouit de la situation. « Les Québécois aiment rires et s’amuser, écrit l’Association dans sa lettre. Nous croyons que ces statistiques ne représentent au fond que l’accomplissement du vieux rêve de la société des loisirs. Plus on est de fous, plus on s’amuse! »

Interrogé dans la rue, un quidam commente: « MDR ».