Il est quand même bizarre que dans les romans et les films, les enterrements aient toujours lieu un jour de pluie. À chaque fois, on nous fait le coup de la procession sous la bruine ou l'averse, avec parapluies et imperméables noirs.
Puisque des gens meurent à tous les jours et qu'il ne pleut pas tout le temps, il doit bien y avoir des enterrements par jours de beau temps, non? À moins qu'on stocke les morts et qu'on les enterre seulement quand il pleut?
Tiens, pourquoi pas un passage du genre: « C'était une de ces belles journées de printemps, avec un soleil éclatant dont on sentait la chaleur sur les joues, malgré le temps frais. Je suais abondamment sous mon complet de lainage noir et je m'en voulus de n'avoir pas choisi quelque chose de plus léger. Toute la famille était là, sombre et recueillie sous la lumière de midi. Dans les arbres autours, les oiseaux piaillaient avec énergie, chantant la saison des amours, étrangers à notre douleur de voir disparaître tante Gilberte. L'employé des pompes funèbres actionna le moteur et le cercueil se mis à descendre lentement dans le trou. Ma femme me serra la main. Je me retournai vers elle et la trouvai plus belle que jamais. Bientôt, le cercueil arrêta sa descente. Ma mère fondit en larme. »
Le truc de la météo qui fait écho aux sentiments des personnages est franchement galvaudé. Le symbole forcé devient lieu commun.