[Une courte nouvelle en dix-sept haïkus.]
I
Ah, ma vie austère!
Un vieux lac tranquille
Au milieu des bois
II
Rayon de lumière
Le monde alentours s'estompe
Je ne vois plus qu'elle
III
Elsa, si gracieuse
La légèreté de sa robe
L'éclat de son rire
IV
Elsa, doux refuge
Le calme après la tempête
Ses cheveux défaits
V
Amants d'occasion
Baisers, caresses ardentes
Addiction naissante
VI
Promesses muettes
Je dessine un cœur sur son sein
« Nous serons heureux »
VII
Un premier juillet
Les déménageurs s'activent
Le bonheur d'Elsa
VIII
S'écoulent les mois
Elsa sourit, Elsa boude
Les hauts et les bas
IX
Des cœurs assoiffés
Prisonniers de la routine
Le son du frigo
X
S'écoulent les mois
Un radeau à la dérive
L'ombre de nous-mêmes
XI
La chambre à coucher
Le sommeil paradoxal
Un grand désert vide
XII
Elsa, mon amour
Mon vieux lac tranquille
A pris le dessus
XIII
Le ciel s'assombrit
Chargé d’électricité
La tempête explose
XIV
Le dernier soupir
À l'insu des gens autour
Nos pleurs silencieux
XV
Maintenant fin seul
À la table du café
Regardant mes mains
XVI
Bientôt quatorze heures
Blessé mais toujours en vie
Je rentre chez moi
XVII
Combien de photos
Dans l'album de ma mémoire?
Elsa, de passage