18 mars 2008
La machine à café
Le café produit par cette machine automatique était à la limite du buvable, tout juste acceptable comme stimulant matinal. Il s’agissait d’un de ces appareils qui, une fois les pièces introduites, font toutes sortes de bruits pour nous convaincre que le café produit est fraîchement moulu. Bizarrement, cette machine à café pouvait aussi préparer sur demande un gobelet de bouillon de poulet ou de potage de poireau, caractéristique qui me troublait un peu; je me demandais si la soupe passait par le même tuyau que le café, ce qui semblait une aberration. Mais je m’étais habitué à la concoction noire produite par cette machine et sirotais volontiers mes deux tasses à chaque matin (d’autant plus qu’à quelques cennes la tasse, ça battait toutes les concessions du food court en bas de la tour). Mais deux gobelets par jour constituaient la dose maximale que mon système pouvait supporter; au-delà je risquais l’insomnie, sinon des troubles gastriques sévères.
Catégorie
journal