4 octobre 2007

Benidorm (2007-09-27)


Mon pénis est aussi mou que les seins des vieilles Allemandes obèses qui se font bronzer autour de nous. Benidorm, sur la Costa Blanca (côte est de l’Espagne), une station balnéaire de bas de gamme qui semble attirer une certaine clientèle, des gens âgés, beaucoup d’Allemands et d’Anglais, des gens à la recherche d'un voyage au soleil à bon marché. Ils se retrouvent dans cette ville qui a poussé le long de la plage et jusque dans les collines: des tours et encore des tours, des condos et hôtels, comme construits à la va-vite. Au pied des immeubles, le long des rues, s’alignent les boutiques d’articles kitch, les restos de fast-food, les bars thématiques et les clubs mettant en vedette des artistes d’un certain âge se produisant dans des revues de reprises de succès d’ex-vedettes américaines maintenant presque oubliées, des spectacles de music-hall semi-professionnels, voire des performances de strip-tease. Imaginez sur une affiche votre vieille tante faisant semblant d’être aguichante dans son plus simple appareil. Imaginez un mauvais sosie de Michael Jackson. Hier soir, nous avons cherché le sommeil jusqu’à une heure du matin au son de la musique du groupe maison de l’hôtel qui jouait sur la terrasse de la piscine, douze étages plus bas. Ça nous apprendra à ne pas vivre selon l’horaire local. Nous avons pu profiter des grands succès traditionnels espagnols arrangés sous forme de polka, sans doute une manœuvre pour faire plaisir à la clientèle allemande. On pouvait imaginer les couples fin saouls s’ébattre sur la piste de danse. Viva España! Et me voici maintenant sur la plage à les regarder gésir au soleil, version rouge fluo d’un troupeau d’éléphants de mer échoués sur la banquise. Spectacle éminemment débandant.