29 octobre 2006

Riviera



Du champagne pour déjeuner
À la longue, on s'en lasse
Qu'on soit à Nice ou St-Tropez
La matinée est bien grasse

La grosse vie qu'on mène
Par la taille au cimetière
Sur les plages italiennes
Le farniente est délétère

Endormis sur des transats
Gracieuseté de la maison
Se reposent les aristocrates
Et les actrices en permission

Le soleil cancérigène
Monokinis en stéréo
Les délicieuses indigènes
Carotène à gogo

Tel millionnaire blasé
Coupe la file à la discothèque
Des sosies de célébrités
Font le trottoir sur la Croisette

Le spleen et la décadence
C'est comme à la télévision
Un magnat de la finance
Son biographe sur ses talons

Alfa Roméo sans capote
À mon cou une grébiche
Je jette un coup d'oeil à mon yacht
À cent à l'heure sur la corniche

Le doux ennui des fortunés
Et des stars sur le déclin
Allez, au diable la vacuité
Nous serons encore riches demain